« Et si j’étais une sublime blessure à l’intérieur de laquelle les gens dansent ? »
Fuir la ville et retourner dans sa réserve, au nord de l’Alberta ; y trouver auprès des membres de la communauté la matière pour écrire un roman. C’est le projet du narrateur, un brillant étudiant au doctorat que sa condition d’Autochtone queer fait doublement souffrir. Mais ce retour aux sources, fascinante tentative d’épuisement des lieux par les mots et le corps, le confronte à des souvenirs douloureux, les siens et ceux de son peuple.
Dans une langue éblouissante, avec des fulgurances qui bousculent les codes littéraires et transpercent l’âme, Billy-Ray Belcourt témoigne de la résilience des Premières Nations, survivantes d’une histoire marquée par la violence du colonialisme et la marginalisation sexuelle.
L’illustration de la première de couverture est une œuvre de Michelle Sound, une artiste métisse et crie, membre de la Première Nation Wapsewsipi Swan River, dans le nord de l’Alberta.
Paru le 21 février 2025
ISBN : 978-2-902039-68-5
Format : 15 cm x 19 cm, broché, 200 pages
22 €
Les lectrices et les lecteurs en parlent
« On sent l’urgence de trouver des réponses, de pouvoir faire le récit de ce qu’il (re)découvre de l’Alberta, la violence se mêle à la poésie du texte. J’étais complètement avec lui, je pouvais sentir la dissonance qui l’habite, entre tout ce boulot déjà abattu pour sa thèse et l’impossibilité de continuer avec ce qu’il porte en lui et ses besoins de se confronter au récit autochtone. Que j’ai trouvé ça beau ! », Célia, librairie L’Ombre du vent, à Niort.
« À partir de sa position d’homme doublement marginalisé, autochtone et queer, le narrateur réfléchit à ce que peut (ou pas) l’écriture, à ce que peut (ou pas) le corps désirant. Le tout pris dans une langue d’une poésie folle. », librairie Les Mots à la bouche, à Paris.
« Magnifiquement traduit par Mishka Lavigne, le livre s’appuie sur un astucieux mélange d’autofiction et d’essai, une prose riche qui embrasse à la fois le politique et l’intime, la théorie et la vie, les concepts et les émotions, l’exploitation et la liberté. », Christian Saint-Pierre, Le Devoir.
« Un premier roman d’une beauté bouleversante sur la survie des Autochtones. Une réussite époustouflante et hypnotique. » , Publishers Weekly.
« Après son essai Histoire de mon corps bref, le poète Belcourt, membre de la nation crie de Driftpile, poursuit son exploration des traumatismes autochtones et de l’homosexualité dans ce premier roman érudit. » , Kathy Sexton, Booklist.
« Avec son premier roman, l’enfant prodige Belcourt confirme ce qui est devenu de plus en plus clair à travers deux recueils de poésie et un essai : c’est un écrivain intrépide ! Chœur infime est une constellation d’idées sur le traumatisme colonial, l’hétéropatriarcat et la socialité innée de l’écriture. C’est l’œuvre la plus audacieuse, la plus libre et la plus linguistiquement assurée de Belcourt. », Library Journal.
« Chœur infime est une prouesse technique, un roman qui remet en question la valeur de l’écriture tout en affirmant sa propre valeur. C’est un ouvrage dissolu et érudit, enraciné dans la complexité de la vie autochtone. », Laura Sackton, BookPage.
« Personne ne vous brise le cœur aussi élégamment que Billy-Ray Belcourt. Innovant, intime et méticuleux. », Eden Robinson, autrice de La Reine du Nord.
« Un roman vraiment exceptionnel sur la façon dont les laissés-pour-compte vivent parfois les vies les plus remarquables. Chœur infime est comme une chanson qui se termine trop tôt ; j’ai envie de la jouer en boucle, d’en mémoriser les paroles pour pouvoir me les chanter à moi-même. », Katherena Vermette, autrice de Les Femmes du North End.
« Une confluence absolument éblouissante de grandes idées et d’émotions brutes, racontées par la voix poétique singulière de Billy-Ray Belcourt. Chœur infime parle d’amour, de questionnement et de lutte pour la vie, et c’est le premier roman le plus convaincant que j’ai lu depuis des années. », Jami Attenberg, autrice de I Came All This Way to Meet You.